Canada

Québec (ville)

Août 2022

Arrivant en bus depuis Montréal, nous débutons notre voyage par la ville qui a donné son nom à la province francophone : Québec ! Avec une population autour de 500’000 personnes, la capitale régionale fait figure de petite ville à côté des mégalopoles américaines. Contrairement à ces dernières, Québec a conservé son architecture coloniale. Remparts, promenades et rues tournantes : la ville historique rappelle un peu ses consœurs européennes.

Avec son vieux centre classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, Québec attire des cohortes de touristes chaque année. Les ruelles historiques en pâtissent un peu, avec les foules agglutinées en haute saison. Quant à nous, nous avons débarqué sous une météo capricieuse, malgré le mois d’août. C’est assez caractéristique de l’ensemble de la province, semble-t-il : le temps change vite, tout comme les températures. Il faut avoir un peu de chance, et nous, beh on n’en a pas eu.

C’est donc entre les gouttes et les rafales que nous avons bravement grimpé Québec (on ne parle pas de Haute-Ville pour rien). Sans originalité aucune, nous avons mitraillé le château Frontenac de photos. Face au fleuve Saint-Laurent, dont l’envergure commence déjà à impressionner (par rapport à Montréal), cette bâtisse emblématique surplombe la ville de sa grandeur. Malheureusement, c’est un hôtel de luxe inaccessible au commun peuple. Ne reste plus que les façades extérieures (grandioses au demeurant) pour jouer les photographes du dimanche !

Autre visage de la ville : la rue Saint-Joseph, qui se prolonge sur la Saint-Vallier, offre plusieurs adresses animées. Restos, bars et magasins, il s’agit d’une marche plutôt agréable.

Enfin, nous finirons notre séjour par deux musées (bien pratiques pour la météo !). D’abord, le Musée de la Civilisation, une institution québécoise avec une section dédiée aux 11 nations autochtones du Québec du 21e siècle. Une exposition passionnante, co-crée avec les personnes concernées, qui donne notamment un aperçu de leur vie contemporaine et qui met en lumière certain.e.s de leurs artistes. Sachez d’ailleurs qu’une grande partie des terres québécoises n’a pas été officiellement cédée. Il existe aujourd’hui tout un travail pour repenser ce pan de l’Histoire et dé-européaniser le regard. Voilà un site intéressant pour connaître le nom autochtone de certains espaces : https://native-land.ca/

Après cette visite, nous filons découvrir l’exposition temporaire consacrée aux « 50 nuances de brun ». Attachez votre slip, vous allez tout savoir sur les matières fécales ! La muséologie québécoise ne lésine pas sur les moyens : entre projection, jeux et reconstitution, l’exposition est rigolote et accessible à tous les âges !

Le second musée qui a capté notre attention est le musée du Bad Art. D’emblée, le slogan affiche la couleur : il s’agit d’exposer de « l’art trop mauvais pour être ignoré ». Venu de Boston, le concept ne laisse pas indifférent. Sur deux étages, nous admirons des peintures en tout genre, allant du moche à l’étrange. Les œuvres sont affublées de noms originaux et de commentaires railleurs (auxquels le public est invité à contribuer !). Le tout saupoudré de quelques citations parlantes, dont notre préférée : « Le sublime lasse, le beau trompe, le pathétique seul est infaillible dans l’art » (Lamartine). À méditer !

Au final, notre impression de Québec est mitigée. La vieille-ville est plutôt belle, mais les superlatifs entendus nous en ont fait attendre davantage. La pluie et le mauvais temps n’ont clairement pas aidé. C’est plutôt l’offre muséale et la vue sur Saint-Laurent que nous avons préférées. D’ailleurs, en parlant de fleuve, il est temps de reprendre le bus pour longer ses rivages… Direction Tadoussac !

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