Ouzbékistan

Langar Ota

[Ouzbékistan, §9]

Souvenirs du 23 au 24 avril 2019

Lorsque nous avons planifié notre deuxième trek en terre ouzbèke, nous avons décidé de descendre vers le sud et d’y inclure une étape qui nous tenait à cœur : Langar Ota, le village de terre ocre, enfoncé dans les montagnes du Ghissar qui présagent le mythique Pamir.

En route, nous avons découvert qu’il existait plusieurs Langar dans le coin, et que le nôtre n’était pas le plus facile à trouver. Nos compagnons de route – un chauffeur et un guide – découvraient le coin en même temps que nous. Après s’être perdu.e.s à plusieurs reprises, nous avons fini par parvenir à ce petit village du Kashka Daria qui respire le bout du monde. Isolé, rempli de familles en tenue traditionnelle, et de ce charme digne d’un film à l’ancienne.

Deux monuments emblématiques, le mausolée et la mosquée, s’y dressent l’un face à l’autre, de manière symétrique. Grâce à la médiation de nos compagnons, nous avons pu les visiter en compagnie de leur imam et eu droit à une prière. Un moment exceptionnel, surtout pour les femmes. Le religieux précisera qu’il s’agit de la première fois qu’il prononce une prière pour une personne d’origine asiatique. Le tout se déroule sous une pluie incessante: une ambiance empreinte de mysticisme et de spiritualité.

Langar semble nous avoir aimé.e, et ne pas vouloir nous laisser partir. Les eaux ont rompu plusieurs ponts et notre voiture ne pouvait plus passer. D’un commun accord avec notre guide, étudiant à l’Université de Samarcande (et pressé de revenir en ville pour passer un examen!), nous avons décidé de partir en taxi partagé… Le début d’une sacrée aventure, dictée par plus de 7 voitures différentes, pimentée par des courses sur la boue, une chute monumentale sous les yeux rieurs des hommes en manteau traditionnel, entre autres. En un trajet, nous avons tout connu : tomber en panne au bord d’une route déserte, faire du stop dans le noir absolu, quémander l’accès aux WC dans une maison rurale et traverser les montagnes dans la nuit, entre marchroutka et vieille Lada. Ce fût un moment épique, qui conclut une étape qui a semblé de bout en bout une parenthèse, hors du temps et des sentiers battus. L’aventure fût belle, mais avouons-le: nous étions exténué.e et plus que soulagé.e à notre arrivée à Samarcande!

 

Étape suivante : nuitée à Samarcande, puis Tashkent et la vallée de Ferghana

Guide : Lonely Planet + Petit futé

Trajet : organisé avec le 2e trek

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