Disentis

Souvenir de juin 2020

Confiné.e depuis mi-mars, nous n’avions qu’une hâte : changer d’air, rien qu’un peu ! Les frontières s’ouvrent à peine et la situation reste partout incertaine. Dans ces circonstances, nous avons décidé d’être sages. Quoi de mieux que d’en profiter pour découvrir notre propre pays ? D’autant plus que nous ne sommes franchement pas à plaindre : la Suisse regorge de paysages incroyables et de villes charmantes. Armé.e de sacs à dos et d’une tente toute neuve, nous avons embarqué sur les routes suisses avec un bon vieux van, un parrain vaillant et un chien déplumé (été oblige).

Direction Disentis ! Pour parvenir à ce village coincé dans les montagnes des Grisons, il faut d’abord longer le lac Léman, puis traverser le Valais avant de plonger dans les paysages sauvages de la Suisse centrale et de ses cantons primitifs. Zigzaguant entre les montagnes et les vallées, la route laisse un souvenir impérissable. Que des frissons éprouvés lorsque nous avons grimpé jusqu’à un col alpin situé à plus de 2’400 mètres de hauteur ! Alors que les pics enneigés s’étalent à nos pieds, on se sent à mille lieux de toute civilisation humaine…

Ralentie par ce détour vertigineux, notre arrivée à Disentis est marquée par le mauvais temps. Le village fait grise mine ! Seule l’imposante abbaye, encore en activité, peut servir de bouclier face à la pluie battante. En son sein se trouve notamment un musée, plutôt intéressant. Et Dieu merci, la pluie a tout de même bien voulu s’arrêter quelques instants pour nous autoriser à explorer les horizons. Près du camping se trouve un sentier facile où la marche se fait en toute quiétude. Sur le chemin, pas grand monde. Seul le bruit du torrent en contre-bas pour parfois nous accompagner, parfois nous tirer de notre méditation. Une balade agréable, qui en appelle d’autres. Malheureusement, le temps presse. Notre prochaine étape, Berthoud, se rapproche à grands pas.

Malgré la météo franchement pas des plus accueillantes, les Grisons et sa voisine Uri nous ont fait une excellente première impression. Ces cantons aux paysages intacts et sauvages, véritable plongée dans la « Suisse profonde », méritent qu’on s’y attarde…

Étape suivante : Burgdorf (alias Berthoud)