France

Vercors

Souvenirs d’août 2021

Haut lieu de la Résistance, le parc naturel régional du Vercors attire pour ses plateaux rocheux, ses gorges et ses vallées. À proximité de quelques grands centres urbains, cette région montagneuse offre son lot de trésors naturels. L’accès n’est pas de tout repos : les routes sinueuses zigzaguent entre les pierres, grimpent parfois à flanc de montagne et traversent des tunnels d’un autre siècle, taillés dans la roche sans la moindre infrastructure moderne. Quand on a le malheur d’y croiser une voiture dans l’autre sens, la rencontre devient intime, on se colle, on se frotte, on tente par tous les moyens possibles de dégager un espace inexistant, dans un Tetris grandeur nature. Ah, la D35, un souvenir encore bien frais dans nos têtes !

Voyage dans le temps, donc, pour cette région encore relativement sauvage. Sur le plateau des Coulmes, un vieux chalet isolé, loin de tout. Voilà de quoi nous ressourcer pour une petite semaine, en famille. Dans une ambiance chère à Giono, nous passons nos journées au ralenti, à distance du rythme effréné imposé par la Ville. Ici, le réveil est tributaire de la lumière naturelle (ou de la cuite de la veille), les repas se prennent à l’heure espagnole et lorsque le beau temps l’autorise, nous nous prélassons au soleil sans autre musique que celle d’un tracteur, de temps à autre.

Mais le Vercors n’est pas seulement le farniente, bien au contraire. La région est aussi connue comme un terrain de jeu pour toutes sortes de sports : slackline, grimpe, canyonning. Nous aussi, parfois, nous avons revêtu notre attirail d’aventurier en devenir pour arpenter des tronçons peu fréquentés du GR 9, qui passe juste au-dessus de notre tête. Le chemin est facile, la marche méditative. Rien ne vient troubler la sérénité, à part quelques aboiements lorsque nous nous approchons de trop près d’un hameau agricole. Sur le sentier, de grands projets s’élaborent. « Et si on se lançait dans un GR, à l’avenir ? » Pour l’instant, 2-3 heures de marche suffisent pour éreinter tout ce petit monde. Alors on s’arrête, et on profite de la vue. Calme, plongeante, sur une région encore un peu à l’écart de la marche du monde.  

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