France

Paris

Paris, Paris, la Ville Lumière, la cité romantique… Ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent.

Mon histoire avec Paris commence très tôt. Après Rome, c’est la première métropole européenne que j’aurai visitée à mon arrivée. Comme bon nombre de touriste, la capitale française est un incontournable pour qui prétend découvrir le Vieux Continent.

Pourtant, il m’a fallu du temps pour l’apprécier véritablement. À mon premier séjour, j’associe le tourist tour de la jeunesse. Mon 2e round, voyage de classe en Master, symbolisera pour moi une suite de lieux historiques, enchaînés entre eux par des discussions collectives à pas rapides. Mon 3e passage parisien sera marqué par l’omniprésence de la précarité et le regard désabusé de lady de la nuit.

Et puis arrive le 4e séjour. Le bon, cette fois-ci. Un déplacement professionnel, mais aussi un moment particulier, où je redécouvre le voyage « amical », puis carrément le voyage « solo ». Plongée dans le China Town du 13e arrondissement, je profite d’un Nouvel An chinois animé par des spectacles de rue. J’assiste, les yeux émerveillés, aux acrobaties des danseurs habillés en tigres.

D’adresse en adresse, je me régale. Je bois des bières, je profite de la vie parisienne avec une locale. Et cette fois-ci, je ne ressens ni l’overdose du touriste, ni la tristesse du miséreux. Dans le ventre de Paris, quelque part, je déambule. Autour de moi grouille de vie, à un rythme animé, mais accueillant.

Malgré tout, Paris garde ses dualités et ses contrastes. Un détour au Campus Condorcet, où les bâtiments ultra modernes juxtaposent des quartiers populaires, confirme la sensation que la Ville Lumière reste un carrefour. D’un côté, les tours hostiles de l’Université Paris 1 Pantheon-Sorbonne sur la rue Tolbiac, toutes en verticalité pour museler les mouvements estudiantins de 68. De l’autre, à 20 min de là, le complex ultra hightech et très contrôlé de la Bibliothèque Nationale de France, illustration (illusion ?) d’une recherche à la pointe. La confrontation le confirme : Paris a de multiples visages.

Alors, aimer ou non la capitale française ? En tout cas, pour la première fois, je me suis imaginée y vivre. Avec plaisir. Peut-être que ses contrastes font également d’elle une ville rarement égalée. Difficile de la verbaliser : d’autres ont bien mieux su parler d’elle que moi. Célébrée par de multiples chansons, elle est le théâtre de nombre de fictions. Mais cette fois-ci, je me suis dit que c’était à mon humble tour. D’essayer de poser quelques mots, sur le vestige de quelques sensations. Car il était enfin temps, sur Carapasses, de lui laisser une petite place.

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