Ottawa

Novembre 2022

Capitale fédérale, Ottawa est souvent boudée par les touristes. Austère, gouvernementale et sortie de nulle part, cette ville désignée capitale en 1857 ne possède pas le dynamisme de Montréal ou de Toronto.

Malgré tout, en un dimanche ensoleillé – un des derniers de l’automne 2022 – , j’ai été prise d’une envie d’excursion facilement réalisable depuis Montréal. Ne se trouvant qu’à 2h de route, bien desservie par les transports en commun (une denrée rare au Canada !), Ottawa semblait être la destination idéale. Alors sur un coup de tête, j’ai acheté mon billet aller-retour.

Mon passage à Ottawa débute de façon inattendue. À peine sortie du bus, je m’aperçois que la gare ferroviaire n’est pas franchement proche du centre-ville. Heureusement, le métro permet de le rejoindre rapidement. Débarquée autour du parlement, je découvre de grandes avenues, quelques bâtisses ornementées et d’impressionnants monuments commémoratifs… Le tout plutôt désert, à peine une poignée de touristes. Les alentours du canal Rideau sont animés par une course à pied, mais dans l’ensemble règne un très grand calme, plutôt surprenant pour une météo aussi clémente ! Étonnamment, ça me plaît : la ville semble somnoler, facilitant là la déambulation d’une visiteuse solitaire.

Plus loin, le ByWard Market montre un visage plus vivant, avec ses échoppes débordant sur les trottoirs. J’y prends un petit repas sur le pouce, avant de poursuivre ma promenade. La principale attraction d’Ottawa se trouve dans son offre muséale et je décide – déformation professionnelle oblige – de me rendre au Musée canadien de l’Histoire… Qui se trouve du côté québécois, à Gatineau. Pour y accéder, il faut franchir l’interminable Alexandra Bridge : le savoir, ça se mérite !

Heureusement, le musée est superbe : avec sa majestueuse Grande Galerie et ses salles passionnantes dédiées aux peuples autochtones, il y a de quoi y passer une journée entière. Peu fréquenté (en tout cas lors de mon passage), l’endroit se prête vraiment à une exploration en toute tranquillité. L’occasion de tester toutes les installations qu’on ne fait que traverser habituellement : documentation vidéo, kiosque d’histoires, expériences audios… Définitivement l’une de mes meilleures expériences muséales !

C’est presque à regret que je quitte les lieux, rattrapée par le temps et la nécessité de retourner à la gare. De retour sur le pont, je jette un dernier coup d’œil aux abords de l’Ottawa River. Ils arborent encore les couleurs de l’automne… Les dernières, car l’hiver approche !

Finalement, de ce centre « de fonctionnaires », je garde une excellente impression. Ottawa n’est ni la plus charmante ni la plus chaleureuse des villes, certes. Mais elle a tout de même bien à offrir, avec ses jolis parcs et ses rues propres. Et cette tranquillité, qui n’est finalement pas désagréable.