Chine

Leshan

Chine §2

Souvenirs de juin 2015

Après avoir passé quelques jours dans la brume de Chengdu, nous avons opté pour une escapade dans les montagnes du Sichuan. Le plan était simple : visiter Leshan en une journée, passer la nuit dans un monastère du mont Emei et s’y balader le jour suivant, avant de rentrer à Chengdu. Évidemment, rien ne s’est passé comme prévu.

D’abord, l’arrivée à Leshan s’est déroulée en catastrophe : à peine débarqué.e du bus, il a fallu trouver en toute urgence un lieu où résoudre un problème digestif. On n’a pas pu trouver mieux qu’un boui-boui sentant bon la cigarette, où on a atterri au milieu de papys jouant au Ma-Jong en marcel. Couleurs locales assurées !

Après avoir apaisé mon ventre endolori, nous avons pris la route de l’attraction principale de la ville, à savoir un Buddha XXL taillé dans la falaise. Gravir un monument pareil, ce n’est pas de tout repos. Nous avons transpiré comme jamais. En effet, il faisait très chaud et le lieu était noir de monde. Englutiné.e dans une queue interminable, fourmillant autour de la tête du buddha, nous avancions à pas de tortue. Trônant sur sa falaise, le géant doit bien rigoler devant tout ce remue-ménage.

Exténué.e après cette escalade, nous devions encore affronter la ténacité du chauffeur de taxi, son accent incompréhensible et son ardent désir de nous conduire à une gare où nous ne souhaitons pas aller. (Histoire de nous refourguer à ses collègues chauffeurs privés.) Pourtant, on pensait avoir tout vu avec les chauffeurs de Chengdu, mais la Chine nous surprend toujours. Après m’être fait vertement corrigée à la caisse de la gare pour avoir osé me tromper dans la prononciation, j’ai enfin réussi à nous faire embarquer dans le dernier car pour Baoguo, le village qui marque l’entrée du mont Emei. Enfin, « embarquer pour » ne serait pas le terme exact, plutôt « embarquer vers », puisque le car nous a abandonné.e à 30 minutes à pied du village en question. Sous une météo assommante, nous avons parcouru les derniers kilomètres les pieds en compote. Arrivé.e en soirée, sans lieu où dormir, ni le temps de monter dans un monastère, nous étions (littéralement !) au bout de notre vie.

En me jetant sur mon Lonely Planet, je suis tombée sur une auberge de jeunesse dans le coin. Il ne restait plus qu’à prier, parce que nous n’avions aucun matos de camping et je ne souhaitais pas réveiller le Robinson en moi. Bref, l’auberge était notre seul salut. Lorsque la jeune fille de l’accueil nous a annoncé qu’il y avait encore une chambre – je m’en rappelle comme si c’était hier – , un feu d’artifices a éclaté dans nos petits cœurs. C’était le paradis. Qu’importe les moustiques, qu’importe la saleté : nous avions un lit où passer la nuit ! Voilà un souvenir impérissable, qui nous faire encore rire aujourd’hui.

 

Étape suivante : Emei-shan

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