Chine

Emei-shan (mont)

Chine §3

Souvenirs de juin 2015

Après la journée mouvementée passée à Leshan, nous avons enfin embarqué pour le mythique mont Emei. Comme la plupart des sites naturels en Chine, Emei-shan, montagne sacrée de plus de 3’000 m, est affublée d’histoires mythologiques que les séries TV ravivent à toutes les sauces. Pour moi qui ai grandi dans cet univers, c’est un rêve de gosse qui se réalise. Je les imaginais déjà, les nonnes guerrières en robes longues, les monastères perchés dans la brume et l’ambiance mystique.

Et je n’ai pas été déçue. Du moins pour la partie brume et mystique. Alors que les panneaux publicitaires vendaient un panorama à couper le souffle et la fameuse « lumière de Bouddha » (phénomène que des pèlerins interprétaient comme un signe divin), nous avons surtout eu droit à une brume épaisse. Si épaisse qu’on ne voie pas à 2 mètres. Les temples semblaient littéralement sortir du néant, avec leurs arhats et l’immanquable Samantabhadra (Puxian Pusa) de 600 tonnes. Ajoutez-y plusieurs macaques du Tibet pas toujours avenants, et le tableau est complet.

Sur le chemin du retour, alors que notre car roule à grande vitesse sur une route surplombant de très grosses pierres et un fleuve en tout point sauvage, je fixe intensément le bord des routes, où les barrières de protection brillent par leur absence. À plusieurs reprises, les paroles de mes parents me reviennent en tête. Par exemple, que les accidents étaient fréquents en Chine, et souvent très mortels. Heureusement, notre chauffeur est un de ces vieux routiers parfaitement armés. Une marche arrière en pente, à contre-sens, en plein virage et au bord d’un ravin ? Aucun problème ! Même si de notre côté, avouons-le, on n’était pas bien rassuré.e. Au milieu de la manœuvre, S. s’est tourné vers moi et m’a proposé, avec beaucoup de sérieux, d’attacher tout de même ma ceinture. J’ai éclaté de rire. Au vu de la situation, ça ne changerait pas grand-chose. (Jeune et insouciante, je m’étais adaptée aux habitudes locales avec aisance (ou mes racines chinoises ont refait surface rapidement). Évidemment, il faut attacher sa ceinture.) Bref, une étape qui nous a offert son lot de frissons. À refaire (peut-être ?).

 

Étape suivante : la réserve naturelle de Jiuzhaigou

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