Chengdu

Chine §1

Souvenirs de juin 2015

Pourquoi revenir sur un voyage aussi ancien ? Première grande escapade en duo, la Chine est aussi l’un de nos souvenirs les plus mémorables. Durant un mois, armé.e d’un gros guide et de bonne volonté, de manière plus ou moins improvisée, nous nous sommes lancé.e à la conquête d’un des plus beaux pays du monde (quoi, je ne suis pas impartiale ?). Étant d’origine chinoise, j’ai toujours trouvé que le vaste territoire de la Chine restait méconnu pour l’Occident, malgré le récent engouement pour ses mégalopoles. Parce qu’outre Pékin ou Shanghai, la Chine c’est également des montagnes, des terroirs, des hauts plateaux, des déserts, des lacs, et la liste est encore longue ! On ne peut réduire un pays de cette taille à quelques villes ou à un seul style de cuisine… En bref, décidé.e à découvrir la beauté et la diversité qui existent dans ce pays, nous avons arpenté plusieurs régions, à commencer par Sichuan et son chef-lieu, Chengdu.

La région, tout-à-fait méconnue pour moi, revêt un intérêt particulier, puisque ma mère y avait fait ses études universitaires. De plus, Sichuan est réputé pour ses épices, ses réserves naturelles et ses pandas. Sa capitale n’est souvent qu’une étape de relai, mais nous y avons tout de même passé quelques nuits. D’abord, ce qui frappe, comme dans toutes les villes chinoises, c’est l’immensité. Nous avions tenté de la parcourir à pied. Que nous étions jeunes et innocent.e ! Je me souviens encore de ce marché, situé à deux pas de l’hôtel, d’après la carte. À l’issue d’une marche interminable, il a fallu se rendre à l’évidence : la carte de Chengdu n’est pas du tout à l’échelle européenne !

Sans être la plus belle, ni la plus verte, Chengdu possède quelques points historiques et quelques curiosités, comme ces quartiers reconstruits à l’ancienne. C’est étonnant, mais ce n’est pas désagréable, même si le quartier est truffé de magasins qui n’ont pas toujours grand-chose de traditionnel. (Et ayant un peu de peine avec le concept de « l’authenticité », qui me semble pouvoir dériver dangereusement, je n’entrerai pas dans le débat ici.)

Chengdu est aussi connue pour ses fondus, ses petits stands où manger du XiaoChi (un ensemble de petits plats à goûter), et son opéra, qui se déroule dans ses salons de thé historiques. Il est même possible de combiner tous les plaisirs, comme nous, et d’en profiter pour admirer la dextérité du serveur avec sa théière à rallonge ! Traditionnellement, il s’agit de l’une des régions où cohabitent le plus d’ethnies, et où se croisent des cultures et des coutumes différentes. C’est pourquoi Chengdu a laissé dans mes souvenirs un petit goût de brouillon et de bouillant… à moins que ce ne soit les épices ?

Prochaine étape : Leshan