France

Champfromier

Souvenirs de mars 2021

Champfromier est un champ de fourmi si l’on en croit les dictionnaires d’ancien français. Le nom du village ne nous dit pas grand-chose, mais depuis la Pandémie, nous nous tournons de plus en plus vers ce genre de lieu. Adieu les Madrid, Paris, Berlin. Adieu les grandes villes où la vie tourbillonnait autour des musées, des bars et terrasses de restaurants. À présent, c’est dans ces petits lieux au nom inconnu, parfois énigmatique mais rarement sexy, que nous posons nos sac-à-dos.

À mi-chemin entre Giron et Chézery, Champfromier s’inscrit dans notre exploration de l’Ain et des montagnes jurassiennes. Comme les autres, ce hameau se compose d’une ou deux adresses de voyage, d’une station essence et de quelques maisons rurales. Son intérêt réside principalement dans sa position : un peu perdu, à deux pas d’un sentier de randonnée, dans l’immense réseau qui sillonne le Jura. Les petits panneaux l’indiquent avec plus ou moins de précision, le chemin commence là, ou là-bas. Il suffit de descendre quelques marches pour plonger dans un décor végétal, parfois un peu pentu, mais surtout très paisible.

On marche, on marche. On grimpe par ci, on médite par là. De temps à autre, on tombe sur une ruine, quelques pierres abandonnées, vestige d’un autre temps. Ou sur de courageux grimpeurs, affrontant la roche armés de leur corde et de leur harnais. Comme pour Chézery, comme pour Giron, comme pour Valfin, l’endroit est paisible à souhait. Sans prétentions, il dévoile le doux visage du Jura, de ses vallées et de ses forêts. Et dans la verdure du printemps naissant, nous nous retrouvons, nous lâchons prise, nous nous reconnectons. Évacuer les émotions, enfin, le temps d’une promenade.  

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